Entrevue avec André Pelletier, directeur général des ventes pour les concessions automobile Deragon Ford Lincoln et Deragon Honda
André Pelletier a su gravir les échelons pour arriver au poste de Directeur général des ventes dans le secteur automobile. Tout au long de sa carrière, il est resté fidèle à la concession Deragon Ford Lincoln au sein de laquelle il a pu expérimenter différents postes. Il nous explique les spécificités de son secteur et ce qu’il aime dans son métier.
Vous êtes directeur général des ventes, en quoi consiste votre fonction?
Je m’occupe globalement de tout ce qui n’est pas mécanique. Je suis tout d’abord là pour les vendeurs. Je fais leur suivi, je les forme et je les motive. Je m’occupe aussi du stock des véhicules : les commandes, les évaluations, la gestion de l’inventaire et la salle de montre. Je gère enfin l’application des lois et des règlements sur la vente automobile.
Quel a été votre parcours ?
J’ai commencé comme vendeur en 1998, dans la concession Deragon. Je suis ensuite devenu directeur adjoint, puis directeur des ventes et enfin directeur général des ventes, poste que j’occupe depuis 6 mois. Je suis maintenant en charge des ventes de deux concessions différentes.
Quelle est la particularité du secteur automovile pour la vente ?
Le secteur de la vente automobile a une très mauvaise image auprès du public. Il fut un temps où les vendeurs n’étaient pas tous professionnels, ce qui a beaucoup nuit à la profession. Pourtant les choses ont changé : aujourd’hui nous sommes plus qualifiés, plus structurés,… mais cette image reste collée à notre secteur.
Autre source de changement : la clientèle. Les consommateurs sont de plus en plus informés, notamment grâce aux journaux spécialisés et à Internet. Les clients se renseignent avant de venir acheter une voiture et posent des questions de plus en plus précises. Nous devons donc connaître parfaitement nos produits. Nous suivons, pour cela, régulièrement des formations assurées par les manufacturiers, l’association CCAQ (Corporation des Concessionnaires d’Automobiles du Québec) ou des firmes spécialisées, qui nous guident sur les spécificités des véhicules, sur les lois, les rabais, techniques de ventes,…
Parlez-nous du recrutement des vendeurs…
Nous avons beaucoup de mal à recruter, justement en raison de cette mauvaise image ! La plupart du temps, nous passons des annonces dans les journaux locaux ou sur Internet. Il faut environ un mois après la diffusion de l’offre pour trouver quelqu’un.
On recherche, avant tout, quelqu’un qui a des facilités à communiquer, à créer des liens avec les clients. Aucun diplôme n’est requis, nous demandons simplement aux candidats d’avoir de l’entregent, d’être à l’aise avec les chiffres et d’être bilingue.
Quelles sont les possibilités d’évolution?
Elles sont multiples : on peut évoluer très rapidement et faire une belle carrière en commençant vendeur. Moi-même, je suis arrivé au poste de Directeur Général des ventes en moins de 10 ans et j’ai vite gagné en responsabilités.
Quels conseils donneriez-vous à un candidat à la vente en automobile ?
Je lui dirais qu’il ne s’inquiète pas pour trouver un poste dans le secteur automobile : en une après-midi, on peut trouver un emploi, à condition d’avoir une expérience en vente et une attitude convaincante.
Les premiers temps peuvent être difficiles, il faut se familiariser avec les véhicules et les techniques de vente. Mais nous sommes bien récompensés avec une rémunération vraiment intéressante, supérieure à la moyenne et accompagnée de l’avantage d’avoir un véhicule démonstrateur neuf.
Il faut aussi savoir se budgéter, étant rémunéré à la commission, les payes varient d’une semaine à l’autre.