Bilan des embauches et congédiements au Canada – Décembre 2024

Voici un bilan de quelques annonces de licenciements faites en décembre, pour clôturer l’année 2024

 

L’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) a annoncé une restructuration majeure touchant 36 postes, dont deux à la direction. Cette réorganisation, qui vise à optimiser la performance de l’organisation sans affecter les services de transport en commun, entraînera des économies récurrentes estimées à 3 millions de dollars. 

Cette initiative s’inscrit dans un contexte économique difficile et la création imminente de l’agence Mobilité Infra Québec. Le directeur général de l’ARTM précise que ces ajustements répondent à la nécessité d’optimiser les ressources disponibles.

Parmi les changements notables, le nombre de directions exécutives passe de six à quatre, et le comité de direction est réduit à six membres au lieu de dix. L’effectif total diminue de 15 %, soit environ une trentaine de postes permanents. De plus, le ratio d’encadrement évolue, chaque gestionnaire supervisant désormais huit employés au lieu de quatre.

Cette restructuration reflète également une tendance plus large au Québec, où les sociétés de transport envisagent des économies de près de 350 millions de dollars, comme révélé par des audits de performance récents. L’ARTM s’engage ainsi à relever ces défis économiques tout en maintenant son engagement envers les usagers.

 

Lion Électrique, fabricant québécois de véhicules électriques, a obtenu un sursis de deux semaines pour rembourser ses prêts, repoussant l’échéance au 16 décembre 2024. Cette décision intervient après un ultimatum du gouvernement québécois exigeant un partenaire d’affaires avant midi samedi pour éviter l’arrêt de son soutien financier. L’entreprise fait face à des défis majeurs, ayant annoncé 400 nouvelles mises à pied temporaires, portant le total à 920 pour 2024.

Lion réduit son personnel à 300 employés pour se concentrer sur la fabrication, la vente et l’entretien des véhicules. Son usine à Joliet, en Illinois, suspend ses opérations, tandis que l’impact sur ses sites de Mirabel et Saint-Jérôme reste incertain. L’entreprise explore diverses solutions, y compris la vente d’actifs ou une demande de protection contre les créanciers, face à une dette de 293 millions de dollars américains.

Malgré ces difficultés, des discussions avec des investisseurs offrent un espoir modéré. Les gouvernements du Québec et du Canada, ayant investi respectivement 177 et 30 millions de dollars, suivent de près la situation. Des experts soulignent que ce sursis pourrait permettre de sauver l’entreprise, cruciale pour l’électrification des transports, tout en minimisant l’impact sur les employés et les collectivités concernées.

 

Lightspeed Commerce, une entreprise montréalaise spécialisée dans les logiciels de points de vente, a annoncé une nouvelle vague de suppressions d’emplois, avec environ 200 postes éliminés. Cette décision s’inscrit dans une réorganisation stratégique visant à maximiser la croissance à long terme et à optimiser les ressources. Ces licenciements, qui suivent une réduction de 280 postes en avril, reflètent les efforts de l’entreprise pour se recentrer sous la direction de Dax Dasilva, revenu comme chef de la direction en février.

Les économies réalisées seront réinvesties dans des secteurs jugés prioritaires, tels que le commerce de détail nord-américain et l’hôtellerie européenne. Lightspeed poursuit également ses efforts de restructuration, avec un examen stratégique en cours qui pourrait inclure une éventuelle vente ou d’autres changements majeurs. Cependant, l’entreprise affirme que ces licenciements n’entravent pas ce processus.

Malgré ces réductions, Lightspeed continue de recruter pour des postes dans les technologies, les produits et le marketing. L’objectif reste de renforcer l’adoption de ses logiciels et services financiers. Les analystes, tout en reconnaissant les défis, considèrent l’entreprise comme ayant un potentiel de croissance équilibré. La réorganisation a cependant entraîné une baisse de 8 % de la valeur des actions de Lightspeed à la Bourse de Toronto.

 

Desjardins a annoncé le licenciement de 35 employés à son Complexe Desjardins à Montréal et d’une douzaine d’autres sur la rue des Commandeurs à Lévis, juste avant les fêtes. Les travailleurs touchés ont reçu l’annonce le 29 novembre, leur emploi se terminant officiellement le 21 février prochain, selon les avis de licenciement. Ces suppressions surviennent dans un contexte délicat, à quelques semaines des célébrations de Noël, suscitant des inquiétudes parmi les employés et leurs familles.

Selon le porte-parole de l’organisation, ces mesures s’inscrivent dans des ajustements réguliers au sein d’une organisation comptant 55 000 employés. Il a précisé que Desjardins s’efforce d’aider les personnes concernées à trouver de nouveaux postes à l’interne, bien que peu de détails aient été fournis sur les efforts déployés.

 

Bombardier Produits Récréatifs (BRP) a mis à pied 62 employés en novembre dans ses installations de Sherbrooke et Valcourt, citant des raisons économiques. 15 postes ont été supprimés à Sherbrooke,  tandis que 18 employés ont été licenciés à Valcourt. Ces suppressions concernent principalement des professionnels et cadres, selon la responsable des relations publiques mondiales de BRP.

Au-delà de Sherbrooke et Valcourt, 60 autres employés ont été licenciés à Montréal. Toutefois, BRP souligne que ces ajustements restent modestes par rapport à ses 20 000 employés mondiaux recensés début 2024.

BRP a expliqué que l’exercice financier 2025 a été marqué par des défis, exacerbés par une demande des consommateurs en baisse, une situation qui pourrait durer jusqu’à la fin de 2025. La réduction d’effectifs s’inscrit dans une stratégie de gestion des dépenses pour garantir la résilience et la croissance future de l’entreprise.

BRP prévoit un rebond lorsque les conditions économiques s’amélioreront, s’appuyant sur sa résilience éprouvée face aux cycles de l’industrie alors que la société doit publier ses résultats financiers du troisième trimestre de l’exercice 2025 très prochainement.

 

L’usine québécoise de Paccar à Sainte-Thérèse a annoncé la mise à pied de 250 employés, marquant la fin de son quart de soir. Cette décision, inattendue selon le syndicat Unifor, survient trois semaines après le renouvellement d’une convention collective conclue sans conflit pour la première fois depuis la réouverture de l’usine en 1999. Le syndicat, qui représente 1 400 employés, prévoit de nouvelles discussions avec l’employeur pour gérer cette situation.

En septembre, Paccar avait envisagé de mettre à pied une centaine de personnes, tout en cherchant à maintenir le quart du soir. Cependant, ces efforts n’ont pas suffi. 

Paccar, un constructeur américain de camions basé dans l’État de Washington, semble contraint de réduire ses effectifs malgré des négociations récentes axées sur la préservation des emplois. 

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